Jean a fait confiance à beaucoup de personnes, dont moi, jeune avocat ayant 4 ans d`expérience.
Ma participation au comité de transition en 1985, fut pour moi une très grande expérience, sans oublier mon rôle d`avocat du RCM, des recomptages judiciaires et bien d`autres.
En quittant l`hôtel de ville lundi dernier, c`était aussi pour moi une dernière visite d`un lieu d`engagement, de démocratie et de plaisirs. Avec Jean et toute une équipe formidable. Merci pour tout.
Salutations à tous et plus particulièrement à Christiane Sauvé.
Alain Arsenault
N.B. Le discours de Jean-Robert Choquet lundi, c`était du GRAND Jean-Robert
La métamorphose du CACUM
par Pierre MacDuff, directeur général du Conseil québécois du théâtre
Ce texte, qui traite de l’augmentation de budget et du changement de composition du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal, a été publié par le Conseil québécois du théâtre en octobre 1989.
Vous en souvenez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps, de fait, juste avant les dernières élections municipales de Montréal. Le Conseil québécois du théâtre en était à ses premiers pas et l’une de
ses activités les plus accaparantes ― et des plus déprimantes ― consistait à organiser des délégations d’artistes, lesquelles se rendaient à l’Hôtel de Ville de Montréal, faire de la figuration. À l’époque, vous en souvient-il ?, les simples mortels n’avaient pas le droit de prendre la parole lors des séances du conseil mais tout juste celui de s’agglutiner muettement dans l’un des deux jubés, avec la presse ―l’autre étant réservé aux fonctionnaires municipaux.
L’ère de la dérision
Le CQT apparaissait régulièrement lors des séances du conseil pour entendre la réponse faite aux demandes du RCM, alors à l’opposition, relativement à une augmentation du budget du Conseil des
arts de la CUM. Invariablement, Yvon Lamarre défendait le statu quo, c’est à dire la misère pour les arts : à l’époque, le budget du CACUM, on s’en souviendra, était dérisoire : quelque 2 millions de dollars et des poussières (environ ¼ de 1% du budget de la CUM). C’était l’époque où la Ville de Montréal retirait plus en taxes d’amusement provenant du théâtre que sa propre contribution, à ce chapitre, au budget du CACUM. Budget dérisoire, discours dérisoire (il faut avoir entendu Jean Drapeau, en séance du conseil, s’opposer à une augmentation du budget du CACUM et l’avoir entendu parler de sa conception de la vie culturelle de Montréal et du rôle du CACUM ; gestion dérisoire : un conseil des arts composé presque exclusivement de notables, apparemment plus disposés à s’immiscer dans les affaires internes des (rares) organismes qu’ils soutenaient chichement qu’à actualiser leur vision d’une vie culturelle montréalaise en mutation (l’opprobre de ce conseil qui, quelques années auparavant, exigeait de lire les textes des créations avant de décider si les programmations en cause méritaient d’être subventionnées).
L’ère du changement
En novembre 1986, le RCM arrive au pouvoir avec, entre autres engagements, l’atteinte d’un pour cent (1 %) du budget de la CUM au Conseil des arts d’ici 1989, ainsi qu’une révision en profondeur de son fonctionnement.
Quatre ans après son entrée en fonction, l’administration RCM a, en ce qui concerne le CACUM, livré la marchandise. Dans la prochaine édition de l’Aide-Mémoire, nous traiterons de façon plus détaillée des politiques mises de l’avant par le CACUM. Pour l’instant, on retiendra l’effort financier fait par la CUM, à l’instigation de Montréal, et en vertu duquel le budget du CACUM a connu chaque année une augmentation moyenne de 1,5 million, pour atteindre, en 1989-90, la somme totale de 7,9 millions. Ce budget correspond à huit dixièmes de 1 % du budget de la CUM. De toutes les instances publiques qui soutiennent les arts, la CUM est donc celle qui se rapproche le plus du seuil minimal tant souhaité du 1 %. Il faut en être redevable à la Ville de Montréal qui a fait montre de beaucoup de persuasion et de leadership dans ce dossier. Peut-être l’an prochain sera-t-il celui du 1% ?
Un autre changement radical est celui de la composition du CACUM. À la suite des recommandations du groupe conseil mis sur pied pour se pencher sur le rôle et l’avenir du CACUM, et à la suite de la consultation publique menée par celui-ci, il était recommandé que les artistes soient davantage présents au conseil des arts. Par la suite, lors du renouvellement des membres du CACUM, les organismes culturels ont été invités à soumettre le nom de personnes qu’ils estimaient aptes à y siéger.
À notre vive satisfaction, les noms de deux personnes suggérés par le CQT (Jean-Luc Bastien) et par Théâtres Unis Enfance Jeunesse -TUEJ (Gilbert David) ont été retenus. À notre satisfaction plus vive encore, sur les 22 membres du CACUM, 12 sont directement issus du milieu des arts ! Des mutations en profondeur sont donc possibles lorsqu’il y a une volonté politique réelle de changement… et lorsque la détermination des milieux artistiques s’est faite sentir de façon suffisamment pressante. Pour l’instant, même si de nombreuses questions restent à régler en ce qui concerne les politiques culturelles montréalaises, il y a tout de même lieu de se réjouir du rattrapage effectué et de l’ouverture de la Ville à l’endroit d’une meilleure reconnaissance de l’importance des arts.
Texte publié dans le bulletin d’information Aide-Mémoire du Conseil québécois du théâtre
Volume 5, numéro 3, octobre 1989
Québec Danse, publication du 18 juin 2015
Créer des ponts avec le secteur culturel, un héritage incontestable de Jean Doré à la mairie de Montréal
Jean Doré a été maire de Montréal de 1986 à 1994. Depuis son décès, le 15 juin dernier, plusieurs articles dans les grands quotidiens ont souligné ses réalisations, mais aucun n’a à ce jour remis à l’avant-scène l’ampleur de sa contribution au développement culturel de la métropole.
Rappelons qu’au tournant des années 80, le petit milieu de la danse contemporaine, parmi d’autres d’ailleurs, est en pleine ébullition. Il n’existe alors aucun pont entre le secteur des arts professionnels et l’administration municipale. Le Conseil des arts de Montréal dispose d’un bien petit budget dédié principalement aux institutions culturelles. À son élection en 1986, Jean Doré et son équipe perçoivent tout le potentiel de développement culturel de Montréal. Une série de mesures saisissantes vont être mises en place pour accompagner le secteur culturel et contribuer à positionner la ville comme une métropole incontournable. La première mesure votée par son administration est la création d’un programme dédié aux grands festivals et évènements montréalais. On voit bien comment cette mesure a fait son chemin depuis 30 ans ! En 1987, un service de la Culture est créé à la Ville, le budget du Conseil des arts triple en trois ans, des programmes sont mis en place pour soutenir le cinéma et l’industrie culturelle. Bref, la Ville fait son entrée dans les montages financiers des organismes culturels qui peuvent enfin compter sur un nouveau partenaire. Un véritable changement de culture !
En 1992, sous le second mandat du Rassemblement des citoyens de Montréal dirigé par Jean Doré, Montréal fête son 350e anniversaire. Ces célébrations sont l’occasion d’offrir aux Montréalais des legs importants dont le Biodôme, Pointe-à-Callière - musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, l’aménagement du Vieux-Port et de plusieurs places publiques comme le belvédère du Mont-Royal et la place Émilie-Gamelin, maintenant un pôle vibrant du Quartier des spectacles. Jean Doré reconnaît aussi le secteur de la Place des Arts comme un pôle majeur de diffusion à consolider. Encore là, on voit que sa vision a porté ses fruits.
Finalement, le principal héritage laissé par Jean Doré au milieu culturel est sans doute de l’avoir pleinement reconnu, d’avoir voulu en faire un partenaire du développement culturel et économique de la métropole à part entière, et d’avoir su instaurer des mesures pour accompagner la formidable croissance de ce secteur plein de potentiel.
Le Regroupement québécois de la danse salue la mémoire de Jean Doré et sa contribution majeure au développement culturel de Montréal.
... heureusement il nous a légué beaucoup de belles choses, qu’on pense au Mont-Royal, les pistes cyclables et le 350e anniversaire de Montréal. En tant que Organisatrice de Campagnes Électorales j’ai assisté avec ma jeune fille ( 6 ans ) aux festivités du 350e et nous avons été reçu à bras ouvert et chaleureusement par Monsieur le Maire ... Bien sur ma fille était impressionné de voir l’Honorable Brian Mulroney, M. le Ministre du transport au Canada ; M. Jean Corbeil, Monsieur le Maire de Montréal M. Jean Doré ... Après le 350e ma fille me disait toujours : « Maman le Monsieur Montréal à la télévision » ... Ils étaient tous des Monsieur Montréal ... Maintenant âgée de 29 ans elle se souvient encore du 350e et de Monsieur Montréal JEAN DORÉ ...
Je conserve un souvenir inoubliable de ce 350e de Montréal et le 125e du Canada (ayant travaillé un an dans l’organisation d’activité de VOYAGEURS CANADA 92 ) et je garde aussi à la mémoire son inlassable travail pour faire de Montréal une ville à être visiter... par les touristes du Monde entier.
Permettez-moi d’offrir, à son Épouse, sa fille Magalie, sa fille Amélie, ses 2 gendres, ses 2 Petits-Enfants et tous les autres membres de sa Famille, mes plus chaleureuses et sincères sympathies. Mes pensées et prières vous accompagnent en cette période de deuil cruel.
Monsieur Jean Doré : UN HOMME & POLITICIEN AVEC LE COEUR À LA BONNE PLACE ...
Mille Merci M. Jean DORÉ. Bon Voyage ..... et Reposez En Paix. Amen !
Les années que j’ai passées au RCM furent, en tant que militante, extraordinaires. Pour la première fois dans l’histoire de Montréal, un maire : Monsieur Jean Doré, grand démocrate partageait le pouvoir avec son équipe de conseillers, faisait une place de choix aux femmes de son équipe et donnait la parole aux citoyennes et citoyens de Montréal. Merçi et reposez en paix Monsieur le maire. Vous l’avez bien mérité.
Son héritage est immense et son ampleur insoupçonnée pour l’immense majorité des Montréalais. Il aura fallu la proximité de sa mort pour qu’on le rappelle.
J’ajouterai ceci :
son profond engagement auprès des Auberges du coeur, ces maisons d’hébergement aux quatre coin du Québec qui tendent la main aux jeunes momentanément sans repères, sans soutien, plombé par le désespoir et la mésestime d’eux-mêmes...
La cause des jeunes mal pris lui a fait remuer ciel et terre pour trouver un peu d’attention et de soutien financier. Merci Jean Doré. Il reste tant à faire encore.
Enfin, on ne le redira jamais assez : il fut, dès 1989, le premier et le seul politicien à parler d’un crime contre les femmes, de misogynie exacerbée et exécrable lors de la tuerie de Polytechnique. Son amie Thérèse Daviault y a perdu sa fille. Il était dévasté
par ce crime incomparable dans notre histoire, survenu à l’université de Montréal.
En un mot, pour moi, au dela de toutes ses qualités de visionnaire et de leader, Jean Doré était un homme qui avait le coeur à la bonne place.
Merci monsieur Doré, au nom des jeunes et des femmes.
Notice
La famille accueillera parents et amis au :
4231 RUE ST-LAURENT, MONTREAL Le jeudi 13 avril 2017 de 15h00 à 19h00
Une cérémonie commémorative aura lieu :
Le jeudi 13 avril 2017 à 18h45
Mari aimant, père et grand-père généreux, Jean Roy est décédé d’une crise cardiaque le samedi 8 avril 2017. Il ...(suite)
Jean Doré et l’administration RCM ont apporté des changements fondamentaux à l’administration municipale avec l’objectif d’assurer et de valoriser l’apport des communautés culturelles montréalaises.
Avec le lancement du 25e Mois de l’histoire des Noirs à Montréal, la communauté noire rend hommage à ...(suite)
Peu importe s’il a été membre ou non du RCM, Joseph Baker a profondément influencé la vision de l’aménagement urbain de Montréal. Le programme du RCM est imprégné de cette idée qu’on doit respecter les quartiers existants et valoriser le milieu de vie des personnes qui habitent ces quartiers.
Au delà de ...(suite)
6 Messages
Commentaires sur l’héritage de Jean Doré, Alain Arsenault | 23 juin 2015 - 13:17 1
Jean a fait confiance à beaucoup de personnes, dont moi, jeune avocat ayant 4 ans d`expérience.
Ma participation au comité de transition en 1985, fut pour moi une très grande expérience, sans oublier mon rôle d`avocat du RCM, des recomptages judiciaires et bien d`autres.
En quittant l`hôtel de ville lundi dernier, c`était aussi pour moi une dernière visite d`un lieu d`engagement, de démocratie et de plaisirs. Avec Jean et toute une équipe formidable. Merci pour tout.
Salutations à tous et plus particulièrement à Christiane Sauvé.
Alain Arsenault
N.B. Le discours de Jean-Robert Choquet lundi, c`était du GRAND Jean-Robert
Commentaires sur l’héritage de Jean Doré, Marie Christine Larocque | 21 juin 2015 - 18:01 2
La métamorphose du CACUM
par Pierre MacDuff, directeur général du Conseil québécois du théâtre
Ce texte, qui traite de l’augmentation de budget et du changement de composition du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal, a été publié par le Conseil québécois du théâtre en octobre 1989.
Vous en souvenez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps, de fait, juste avant les dernières élections municipales de Montréal. Le Conseil québécois du théâtre en était à ses premiers pas et l’une de
ses activités les plus accaparantes ― et des plus déprimantes ― consistait à organiser des délégations d’artistes, lesquelles se rendaient à l’Hôtel de Ville de Montréal, faire de la figuration. À l’époque, vous en souvient-il ?, les simples mortels n’avaient pas le droit de prendre la parole lors des séances du conseil mais tout juste celui de s’agglutiner muettement dans l’un des deux jubés, avec la presse ―l’autre étant réservé aux fonctionnaires municipaux.
L’ère de la dérision
Le CQT apparaissait régulièrement lors des séances du conseil pour entendre la réponse faite aux demandes du RCM, alors à l’opposition, relativement à une augmentation du budget du Conseil des
arts de la CUM. Invariablement, Yvon Lamarre défendait le statu quo, c’est à dire la misère pour les arts : à l’époque, le budget du CACUM, on s’en souviendra, était dérisoire : quelque 2 millions de dollars et des poussières (environ ¼ de 1% du budget de la CUM). C’était l’époque où la Ville de Montréal retirait plus en taxes d’amusement provenant du théâtre que sa propre contribution, à ce chapitre, au budget du CACUM. Budget dérisoire, discours dérisoire (il faut avoir entendu Jean Drapeau, en séance du conseil, s’opposer à une augmentation du budget du CACUM et l’avoir entendu parler de sa conception de la vie culturelle de Montréal et du rôle du CACUM ; gestion dérisoire : un conseil des arts composé presque exclusivement de notables, apparemment plus disposés à s’immiscer dans les affaires internes des (rares) organismes qu’ils soutenaient chichement qu’à actualiser leur vision d’une vie culturelle montréalaise en mutation (l’opprobre de ce conseil qui, quelques années auparavant, exigeait de lire les textes des créations avant de décider si les programmations en cause méritaient d’être subventionnées).
L’ère du changement
En novembre 1986, le RCM arrive au pouvoir avec, entre autres engagements, l’atteinte d’un pour cent (1 %) du budget de la CUM au Conseil des arts d’ici 1989, ainsi qu’une révision en profondeur de son fonctionnement.
Quatre ans après son entrée en fonction, l’administration RCM a, en ce qui concerne le CACUM, livré la marchandise. Dans la prochaine édition de l’Aide-Mémoire, nous traiterons de façon plus détaillée des politiques mises de l’avant par le CACUM. Pour l’instant, on retiendra l’effort financier fait par la CUM, à l’instigation de Montréal, et en vertu duquel le budget du CACUM a connu chaque année une augmentation moyenne de 1,5 million, pour atteindre, en 1989-90, la somme totale de 7,9 millions. Ce budget correspond à huit dixièmes de 1 % du budget de la CUM. De toutes les instances publiques qui soutiennent les arts, la CUM est donc celle qui se rapproche le plus du seuil minimal tant souhaité du 1 %. Il faut en être redevable à la Ville de Montréal qui a fait montre de beaucoup de persuasion et de leadership dans ce dossier. Peut-être l’an prochain sera-t-il celui du 1% ?
Un autre changement radical est celui de la composition du CACUM. À la suite des recommandations du groupe conseil mis sur pied pour se pencher sur le rôle et l’avenir du CACUM, et à la suite de la consultation publique menée par celui-ci, il était recommandé que les artistes soient davantage présents au conseil des arts. Par la suite, lors du renouvellement des membres du CACUM, les organismes culturels ont été invités à soumettre le nom de personnes qu’ils estimaient aptes à y siéger.
À notre vive satisfaction, les noms de deux personnes suggérés par le CQT (Jean-Luc Bastien) et par Théâtres Unis Enfance Jeunesse -TUEJ (Gilbert David) ont été retenus. À notre satisfaction plus vive encore, sur les 22 membres du CACUM, 12 sont directement issus du milieu des arts ! Des mutations en profondeur sont donc possibles lorsqu’il y a une volonté politique réelle de changement… et lorsque la détermination des milieux artistiques s’est faite sentir de façon suffisamment pressante. Pour l’instant, même si de nombreuses questions restent à régler en ce qui concerne les politiques culturelles montréalaises, il y a tout de même lieu de se réjouir du rattrapage effectué et de l’ouverture de la Ville à l’endroit d’une meilleure reconnaissance de l’importance des arts.
Texte publié dans le bulletin d’information Aide-Mémoire du Conseil québécois du théâtre
Volume 5, numéro 3, octobre 1989
Montréalaise et fonctionnaire, anonyme | 21 juin 2015 - 14:34 3
Québec Danse, publication du 18 juin 2015
Créer des ponts avec le secteur culturel, un héritage incontestable de Jean Doré à la mairie de Montréal
Jean Doré a été maire de Montréal de 1986 à 1994. Depuis son décès, le 15 juin dernier, plusieurs articles dans les grands quotidiens ont souligné ses réalisations, mais aucun n’a à ce jour remis à l’avant-scène l’ampleur de sa contribution au développement culturel de la métropole.
Rappelons qu’au tournant des années 80, le petit milieu de la danse contemporaine, parmi d’autres d’ailleurs, est en pleine ébullition. Il n’existe alors aucun pont entre le secteur des arts professionnels et l’administration municipale. Le Conseil des arts de Montréal dispose d’un bien petit budget dédié principalement aux institutions culturelles. À son élection en 1986, Jean Doré et son équipe perçoivent tout le potentiel de développement culturel de Montréal. Une série de mesures saisissantes vont être mises en place pour accompagner le secteur culturel et contribuer à positionner la ville comme une métropole incontournable. La première mesure votée par son administration est la création d’un programme dédié aux grands festivals et évènements montréalais. On voit bien comment cette mesure a fait son chemin depuis 30 ans ! En 1987, un service de la Culture est créé à la Ville, le budget du Conseil des arts triple en trois ans, des programmes sont mis en place pour soutenir le cinéma et l’industrie culturelle. Bref, la Ville fait son entrée dans les montages financiers des organismes culturels qui peuvent enfin compter sur un nouveau partenaire. Un véritable changement de culture !
En 1992, sous le second mandat du Rassemblement des citoyens de Montréal dirigé par Jean Doré, Montréal fête son 350e anniversaire. Ces célébrations sont l’occasion d’offrir aux Montréalais des legs importants dont le Biodôme, Pointe-à-Callière - musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, l’aménagement du Vieux-Port et de plusieurs places publiques comme le belvédère du Mont-Royal et la place Émilie-Gamelin, maintenant un pôle vibrant du Quartier des spectacles. Jean Doré reconnaît aussi le secteur de la Place des Arts comme un pôle majeur de diffusion à consolider. Encore là, on voit que sa vision a porté ses fruits.
Finalement, le principal héritage laissé par Jean Doré au milieu culturel est sans doute de l’avoir pleinement reconnu, d’avoir voulu en faire un partenaire du développement culturel et économique de la métropole à part entière, et d’avoir su instaurer des mesures pour accompagner la formidable croissance de ce secteur plein de potentiel.
Le Regroupement québécois de la danse salue la mémoire de Jean Doré et sa contribution majeure au développement culturel de Montréal.
Le Québec a perdu un Grand Maire de Montréal en Monsieur JEAN DORÉ ...., Marie-Hélène Laroche | 19 juin 2015 - 19:07 4
... heureusement il nous a légué beaucoup de belles choses, qu’on pense au Mont-Royal, les pistes cyclables et le 350e anniversaire de Montréal. En tant que Organisatrice de Campagnes Électorales j’ai assisté avec ma jeune fille ( 6 ans ) aux festivités du 350e et nous avons été reçu à bras ouvert et chaleureusement par Monsieur le Maire ... Bien sur ma fille était impressionné de voir l’Honorable Brian Mulroney, M. le Ministre du transport au Canada ; M. Jean Corbeil, Monsieur le Maire de Montréal M. Jean Doré ... Après le 350e ma fille me disait toujours : « Maman le Monsieur Montréal à la télévision » ... Ils étaient tous des Monsieur Montréal ... Maintenant âgée de 29 ans elle se souvient encore du 350e et de Monsieur Montréal JEAN DORÉ ...
Je conserve un souvenir inoubliable de ce 350e de Montréal et le 125e du Canada (ayant travaillé un an dans l’organisation d’activité de VOYAGEURS CANADA 92 ) et je garde aussi à la mémoire son inlassable travail pour faire de Montréal une ville à être visiter... par les touristes du Monde entier.
Permettez-moi d’offrir, à son Épouse, sa fille Magalie, sa fille Amélie, ses 2 gendres, ses 2 Petits-Enfants et tous les autres membres de sa Famille, mes plus chaleureuses et sincères sympathies. Mes pensées et prières vous accompagnent en cette période de deuil cruel.
Monsieur Jean Doré : UN HOMME & POLITICIEN AVEC LE COEUR À LA BONNE PLACE ...
Mille Merci M. Jean DORÉ. Bon Voyage ..... et Reposez En Paix. Amen !
Famille Marie-Hélène Laroche
Saint-Godefroi, Qc.
Commentaires sur l’héritage de Jean Doré , Germaine Vaillancourt | 19 juin 2015 - 10:58 5
Les années que j’ai passées au RCM furent, en tant que militante, extraordinaires. Pour la première fois dans l’histoire de Montréal, un maire : Monsieur Jean Doré, grand démocrate partageait le pouvoir avec son équipe de conseillers, faisait une place de choix aux femmes de son équipe et donnait la parole aux citoyennes et citoyens de Montréal. Merçi et reposez en paix Monsieur le maire. Vous l’avez bien mérité.
Commentaires sur l’héritage de Jean Doré, Ariane Émond | 19 juin 2015 - 07:27 6
Son héritage est immense et son ampleur insoupçonnée pour l’immense majorité des Montréalais. Il aura fallu la proximité de sa mort pour qu’on le rappelle.
J’ajouterai ceci :
son profond engagement auprès des Auberges du coeur, ces maisons d’hébergement aux quatre coin du Québec qui tendent la main aux jeunes momentanément sans repères, sans soutien, plombé par le désespoir et la mésestime d’eux-mêmes...
La cause des jeunes mal pris lui a fait remuer ciel et terre pour trouver un peu d’attention et de soutien financier. Merci Jean Doré. Il reste tant à faire encore.
Enfin, on ne le redira jamais assez : il fut, dès 1989, le premier et le seul politicien à parler d’un crime contre les femmes, de misogynie exacerbée et exécrable lors de la tuerie de Polytechnique. Son amie Thérèse Daviault y a perdu sa fille. Il était dévasté
par ce crime incomparable dans notre histoire, survenu à l’université de Montréal.
En un mot, pour moi, au dela de toutes ses qualités de visionnaire et de leader, Jean Doré était un homme qui avait le coeur à la bonne place.
Merci monsieur Doré, au nom des jeunes et des femmes.